Archibald Lampman, 1861-1899
Poète de la Confédération
Section 25, Lot 17 N Ctr.
Archibald Lampman fréquente le Trinity College School de Port Hope, puis le Trinity College de Toronto où il obtient un baccalauréat en 1882. Après avoir essayé sans succès d’enseigner, il obtint, en 1883, un poste au ministère des Postes à Ottawa et y resta jusqu’à sa mort.
Lampman était vraiment un poète. Il fit ses débuts comme écrivain pour la revue de son collège, Rouge et Noir, et passa ensuite aux pages plus prestigieuses de The Week, avant de gagner la faveur des lecteurs des principaux magazines américains de l’époque, notamment Atlantic Monthly, Harper’s et Scribner’s. Malgré ce succès, il n’arriva pas à trouver une maison d’édition pour son premier recueil, Among the Millet (1888), qu’il publia lui-même.
En 1896, après quelques difficultés et des retards, un éditeur de Boston publia son deuxième livre, Lyrics of Earth (1895; texte restauré en 1978). Son troisième recueil, Alcyone and Other Poems (1899), en préparation à sa mort, sera distribué hors commerce à quelques exemplaires. Son contenu est intégré au recueil intitulé The Poems of Archibald Lampman (1900), préparé et édité avec dévouement par son ami, le mémorialiste et poète Duncan Campbell Scott.
Lyrics of Earth: Sonnets and Ballads (1925), At the Long Sault (1943), projet mené conjointement par D.C. Scott et E.K. Brown à partir des manuscrits de Lampman, et Selected Poems (1947) figureront parmi les recueils importants de sa poésie publiés par la suite. Selected Prose, rédigé par Lampman, sera publié en 1975.
Bien qu’il passa pour timide et solitaire, Lampman aimait fréquenter un cercle d’amis issus surtout du milieu des écrivains et des intellectuels d’Ottawa. En collaboration avec Scott et William Wilfred Campbell, il écrivit une chronique sérieuse et percutante « At the Mermaid Inn » (1892-1893), pour le Globe de Toronto. Il fréquenta aussi différents groupes littéraires et scientifiques d’Ottawa, devant lesquels il récitait ses poèmes, distribuant à l’occasion un manuscrit. Il fut élu membre de la Société royale du Canada en 1895.
En mauvaise santé et souvent d’humeur changeante, Lampman ne semblait pas avoir trouvé le bonheur dans la fonction publique. Cependant, il n’a pas fait grand-chose pour changer sa vie. Son imagination et son expérience de la poésie s’exprimaient surtout dans sa poésie, ses descriptions de la nature, ses rêveries fréquentes, ses communautés et ses relations idéalisées. Pendant les dernières années de sa courte vie, un malaise spirituel était évident, aggravé par la mort d’un fils en bas âge et par sa propre santé qui se détériorait.
Sa poésie retient l’attention par l’harmonie de ses poèmes, dans lesquels domine l’observation minutieuse de la nature qui traduit à la fois un sentiment de délice et de contemplation solennelle. Il pouvait aussi être un poète discursif, tenté par la narration et, parfois, par une critique virulente de la civilisation industrielle contemporaine.
Lampman décéda le 10 février 1899, à l’âge de 37 ans.