La femme la plus admirée de la décennie - Violet Archer
VIOLET ARCHER Section 19, SG 280
Violet Archer née Violetta Balestreri le 24 avril 1913 à Montréal dans une famille d’immigrants italiens. Pour faire suite à son intérêt pour la musique, la famille achète un piano à Violette à 9 ans, et elle reçoit une formation officielle.
À l’âge de 16 ans, elle commence à composer et sa première œuvre, comme plusieurs autres au cours de sa carrière, tente de mettre en musique un poème. Mme Archer obtient un certificat d’enseignement de la musique de l’Université McGill en 1934, un baccalauréat en musique en 1936, suivi, en 1938, d’un diplôme du Collège royal canadien des organistes.
Ses réussites académiques remarquables incluent un diplôme de maîtrise en Musique de l’université Yale en 1949. En 1942, elle a étudié à New-York avec le compositeur hongrois Bela Bartòk qui lui a suggéré d’inclure des thèmes folkloriques et des harmonies dans ses compositions; à Yale, elle a été l’élève de Paul Hindemith.
Béla Viktor János Bartók était un compositeur, pianiste et ethnomusicologue hongrois. Il est considéré comme l'un des compositeurs les plus importants du XXe siècle; Lui et Franz Liszt sont considérés comme les plus grands compositeurs hongrois.
Paul Hindemith était un compositeur allemand prolifique, théoricien de la musique, professeur, altiste et chef d'orchestre. Il fonde le Quatuor Amar en 1921 et effectue de nombreuses tournées en Europe.
Ses études ont été financées par des bourses d’étude des universités et du Conseil canadien, et sa connaissance approfondie de divers instruments, piano, orgue, clarinette, cordes et basse constituait une base solide pour ses compositions. Mme Archer a enseigné à McGill et dans des universités américaines.
Archer a construit une carrière de musicienne et de compositrice en plus de son enseignement. Elle a joué des percussions avec l'Orchestre symphonique des femmes de Montréal de 1940 à 1947, une période où les grands orchestres municipaux n'admettaient pas de femmes dans leurs rangs.
En plus des percussions, Archer jouait de la clarinette et des cordes[8] et travaillait à Montréal comme accompagnateur et organiste.
En tant que compositeur, le travail prolifique d'Archer de plus de 330 compositions comprenait des œuvres traditionnelles et plus contemporaines pour instrument et voix.
En 1962, elle est devenue professeur à l’Université d’Alberta où elle a enseigné la musique et la composition musicale jusqu’en 1990. Elle a aussi été la compositrice attitrée au Centre des arts de Banff.
La liste de ses œuvres, plus de 120 au total, inclue une symphonie et d’autres orchestrations, de même que des pièces pour solo, trio et quatuor pour piano, orgue, cordes et autres instruments. Plusieurs de ses compositions s’inspirent de textes bibliques, de poésies, de chansons folkloriques et un bon nombre ont fait l’objet d’enregistrements.
Des exemples de son travail de grande envergure incluent un opéra comique de 1973, Sganarelle, la musique de film d'un documentaire de 1976, Someone Cares, et des expérimentations avec la musique électronique.
Sa musique a été décrite comme Archer est connue pour ses 90 compositions écrites pour les interprètes novices, qu'elle a écrites pour encourager les musiciens et le public de tous niveaux à apprécier et à comprendre les éléments clés de la musique moderne comme l'harmonie, la mélodie et le rythme.
Les œuvres de Mme Archer ont obtenu de nombreux prix incluant des doctorats honorifiques de diverses universités et, en 1983, sa nomination à titre de membre de l’Ordre du Canada.
En 1993, un organisme américain l’a nommée « International Woman of the Year » et au cours de la même année une autre institution américaine l’a décrite comme « La femme la plus admirée de la décennie ».
Le fonds Violet Archer de l'U de A a été accepté dans le Registre de la Mémoire du monde du Canada, qui fait partie d'un programme de l'UNESCO qui présente les documents les plus significatifs du patrimoine et de l'histoire de l'humanité.
Le Programme Mémoire du monde de l’UNESCO met en valeur les documents les plus significatifs de notre patrimoine. Sauvegarder la mémoire du monde, c’est donner à tous accès à nos histoires artistiques, culturelles, économiques, géographiques, identitaires, linguistiques, politiques, scientifiques et spirituelles, aujourd’hui et demain. La Commission canadienne pour l’UNESCO administre le registre canadien de la Mémoire, tandis que l’UNESCO gère le Registre international de la Mémoire du monde.
Créé par la Commission canadienne pour l'UNESCO en 2017, le registre promeut la diversité de l'important patrimoine documentaire du Canada.
Mme Archer est décédée à Ottawa le 21 février 2000.